Harmoniser les énergies féminines et masculines, avec Arnaud Riou

La conférence organisée par l’association POTENTI’ELLES présidée par Marie-Elisabeth CLAIR, sur le sujet « Cultiver son énergie féminine et masculine, la clé du management de demain » a réuni plus de 120 personnes au Centre Diocésain de Pastorale à Clermont-Ferrand, avec l’intervention exceptionnelle d’Arnaud RIOU.

Une association qui booste les femmes qui entreprennent leur vie

Marie-Elisabeth CLAIR, gérante de l’entreprise METRO’COM, a créé l’association POTENTI’ELLES il y a 4 ans.

Elle a pour but de réunir des femmes pour échanger sur leur façon d’entreprendre et gérer leur vie et leur activité. Même s’il s’agit d’une association 100% féminine, POTENTI’ELLES ne se veut pas du tout féministe.

Elle a pour vocation de réunir, d’aider les femmes qui entreprennent leur vie et de rompre l’isolement qu’elles peuvent vivre en tant que chefs d’entreprises, cadres dirigeantes ou encore en tant que femmes qui exercent une profession libérale.

Arnaud Riou, un invité de marque

Le formidable auteur, conférencier, formateur, coach, Arnaud Riou, était l’invité d’honneur de cette soirée. Arnaud Riou est l’auteur du best-seller « Réveillez le chaman qui est en vous » et de nombreux autres ouvrages, dont son dixième ouvrage « Les nouveaux sages », qu’il m’a gentiment dédicacée.

 

Une création artistique en direct

Tout au long de la soirée, l’artiste peintre, Barbara Mouton, a réalisé une création en direct, sous les yeux du public et des différents intervenantes et intervenants.

Transportée par ses émotions, par l’inspiration apportée par les propos de chacun, par l’ambiance chaleureuse de la salle, Barbara nous a éveillé par son magnifique tableau haut en couleurs et riche en métaphores.

L’équilibre entre féminin masculin y est représenté par deux arbres, un représentant le yin ou le féminin, et l’autre symbole du masculin ou yang. Ces deux arbres profondément ancrés dans la terre nourricière se rejoignaient vers le ciel pour ne faire qu’un. Cette magnifique création de Barbara a été offerte à Arnaud Riou, très touché par ce geste.

Réalisation de Barbara Mouton, Artiste Peintre

L’équilibre Yin (féminin) et Yang (masculin)

Arnaud a rappelé que nous avons toutes et tous en nous, une part d’énergie féminine et masculine, le yin et le yang.

L’un ne peut aller sans l’autre. Plutôt que de les affronter l’un à l’autre, ce que nous faisons beaucoup dans nos sociétés occidentales, ces deux énergies sont certes opposées, mais bien complémentaires. Elles nécessitent d’être équilibrées, plutôt que de chercher à refouler l’une ou l’autre ou à en surdimensionner une.

L’énergie féminine ou yin est l’énergie de l’introspection, de la créativité, de la fertilité, de la douceur, de la sensibilité, de l’intuition. Elle se dirige vers l’intérieur et est associée au spirituel.

Quant à l’énergie masculine ou yang, dirigée vers l’extérieur, elle nous permet le passage à l’action au dépassement. C’est une énergie cartésienne et stratégique.

 

 

Le déséquilibre du yin et yang en occident

Nos sociétés occidentales encouragent, la performance, la combativité, le passage permanent à l’action, le « sortir » de sa zone de confort, le matérialisme, le besoin permanent de reconnaissance. Ces comportements priorisent largement l’énergie masculine.

Cette énergie masculine pousse à vouloir toujours plus, à vouloir sans cesse avancer, à être dans la comparaison et l’impatience.

Quant aux moments d’introspection, de pauses nécessaires pour nous ressourcer, de repos, de nettoyages ou détox physique mais aussi mentale, ils deviennent de plus en plus rares, voire inexistants chez certaines personnes.

Conséquence, le corps et le psychisme s’épuisent, ce qui génère fatigue, stress chronique, anxiété, déprime et autres maladies graves. Ceci explique l’augmentation en flèche du burnout.

 

Se reconnecter à sa féminité, à son yin

Si nous écoutions plus notre énergie féminine, notre yin, nous serions plus à l’écoute des signes que nous envoie notre corps, mais également notre âme. Et plutôt que de culpabiliser de ne jamais en faire assez, de ne jamais être assez, il est temps de savoir parfois dire STOP en rééquilibrant ces deux énergies.

« JE SUIS ASSEZ », « I’M ENOUGH »

 

En résumé, il y a un temps pour l’action et un temps pour l’introspection. Plutôt que de faire des bonds énormes d’une énergie à l’autre, pourquoi ne pas trouver un juste milieu et tendre vers l’équilibre.

L’équilibre commence par accepter notre part d’énergie masculine et féminine.

 

Honorer, célébrer notre féminité

L’énergie féminine, chez une femme, c’est aussi accepter sa vulnérabilité, comme celle que nous ressentons souvent pendant nos règles ou juste avant.

Arnaud a sagement rappelé l’histoire de la « tente rouge » que très peu d’entre nous connaissions, la voici donc.

La tente rouge est un rituel retrouvé dans plusieurs cultures (Moyen-Orient, Amérique latine, Maghreb, amérindiens…).

Elle consiste au rassemblement des femmes pendant les menstruations mais également d’autres événements liés à la féminité, comme la puberté, un mariage, une grossesse, un accouchement, la ménopause ou même un décès. Dans la tente rouge, les femmes discutent, échangent et célèbrent leur féminité.

Chez les indiens, d’après Arnaud, c’est aussi pendant les règles, que les femmes peuvent être consultées par les hommes, car c’est un moment d’introspection qui leur permet d’être connectées à leurs profondes intuitions et donc à une meilleure prise de décisions.

 

Le bonheur d’avoir ses règles

Dans nos pays occidentaux, nous sommes loin d’honorer nos règles. Je parle bien ici de menstruations.

Plutôt que de les accueillir et de les célébrer, comme au sein d’une tente rouge, nous avons une image très négative de ce moment.

Chez nous, on parle péjorativement de nos règles. On leur a même donné le moins charmant des noms, celui de « ragnagna ».

Une femme de mauvaise humeur, est une femme qui a ses ragnagnas !

Bref, les règles ne sont pas considérées comme les moments les plus épanouissants dans la vie d’une femme et pourtant une femme aura ses règles l’équivalent de plusieurs années (en moyenne 5 ans) pendant sa période de fertilité.

Il est temps de casser cette idée reçue, d’enfin célébrer ce moment et d’accueillir cette vulnérabilité qui nous rappelle tant notre énergie féminine sacrée, notre sensibilité, notre pouvoir nourricier et de création.

 

Comment harmoniser son énergie féminine et masculine

Le « yin » est l’équivalent dans les croyances chinoises de l’état PASSIF, de relaxation et de repos, tandis que le « yang » correspond à l’action ou au fait d’être EXCITÉ.

Or, au niveau de notre système nerveux autonome (SNA) il existe deux composantes antagonistes mais complémentaires : celle qui stimule ou le système sympathique (Yang) et celle qui relaxe, contrôlée par le système parasympathique (Yin).

Pour préserver notre santé et bien-être, il est indispensable de savoir accélérer, grâce au yang, mais aussi de ralentir, avec le yin, et donc d’équilibrer nos systèmes nerveux sympatique et parasympatique.

Un déséquilibre , en faveur de l’un ou l’autre, peut impacter notre santé physique et mentale.

 

Manque de yin

Le manque de yin peut être caractérisé par de l’agitation, la difficulté à s’arrêter ou une gestion difficile des émotions et du stress. Il peut conduire à des pathologies ou troubles telles que le diabète, l’hyperthyroïdie, l’absence de règles, des symptômes de ménopause, sécheresse cutanée…

Pour activer son yin 

L’énergie féminine nous incite à ralentir. L’introspection qu’elle nous apporte, nous permet de retourner en soi, à l’intérieur.

Comment ?

  • Par le repos, quand nous sommes fatigué(e)s, plutôt que de tirer sur la corde.
  • Ça peut-être par la pratique de la méditation
  • par des exercices de gratitude
  • en suivant un cours de yoga.

Si vous souhaitez aller plus loin et apprendre à nourrir votre gratitude au quotidien, je vous invite à télécharger le guide offert « APPRENDRE à EXPRIMER SA GRATITUDE » en cliquant ici.

Manque de Yang

Un problème avec le passage à l’action ? Alors il faudra stimuler le côté masculin.

Un manque de yang peut être associé à de l’hypothyroïdie, syndrome de fatigue chronique, dysfonctionnement érectile, infertilité, troubles urinaires tels que difficultés urinaires, troubles digestifs…

Les personnes ayant une déficience du yang peuvent avoir souvent froid, avoir des problèmes de circulation,  perte de libido et même des problèmes d’infertilité.

Pour activer son yang 

  • S’exposer au soleil, particulièrement en hiver, pour fabriquer de la vitamine D. En été, il faut bien sur s’exposer raisonnablement, car le soleil en excès provoque coup de soleil sur le court terme, vieillissement accéléré de la peau et cancer sur le moyen et long terme.
  • Les douches froides sont utilisées depuis des siècles pour stimuler le yang. Elles permettent de booster le système immunitaire et permettent de nous rendre plus alerte. Les bienfaits de la douche froide sont longs. J’y consacrerai un article complet très prochainement.
  • Améliorer et travailler sa posture, qui permet de booster la testostérone et diminuer l’hormone du stress, le cortisol
  • Pratiquer une activité physique dynamique comme les sports de combat, la musculation, le HIIT cardio.

 

Dans les deux cas, il est essentiel d’avoir une alimentation saine et équilibrée. Hippocrate disait il y a déjà de nombreux siècles :

« Que ta nourriture soit ton médicament et que ton médicament soit dans ta nourriture ! ».

La table ronde animée par Virginie Vandermeersch

Suite à la conférence, une table ronde a été brillamment animée par Virginie Vandermeersch, directrice de l’école de Sophrologie et PNL, SophroCAP.

J’ai eu la chance de partager cette table ronde auprès d’Arnaud Riou, Fabrice Ribeyrolles (ancien capitaine de l’ASM, entraîneur de l’équipe féminine de rugby de Romagnat), Mélanie Rostaing (consultante et formatrice) et Valérie Merle (chef d’une entreprise de maçonnerie).

Une table ronde riche du fait de ses intervenants issus de différents domaines.

 

Valérie, chef d’entreprise dans la maçonnerie

Valérie a partagé son expérience de chef d’entreprise dans un monde d’hommes. Elle n’a en effet que des salariés masculins. Malgré un milieu « macho », elle constate que les mentalités évoluent aujourd’hui, car de plus en plus de femmes intègrent le monde du bâtiment.

Mélanie, experte égalité Hommes – Femmes

Mélanie, en tant qu’experte de l’égalité hommes – femmes, rebondit sur les influences que peuvent avoir notre éducation mais aussi la société, sur l’équilibre de notre yin et yang. Le petit garçon dès son plus jeune âge ne doit pas pleurer et serrer les dents, alors que la petite fille doit être calme et ne montrer aucun signe de colère.

Or, la colère est l’émotion qui permet de montrer que nos besoins ne sont pas satisfaits. Elle peut être moteur dans la détermination et dans notre connexion à notre puissance et à notre passage à l’action. Par conséquent, les femmes sont dès leur plus jeune âge, coupées de ce pouvoir.

Fabrice, entraîneur d’une équipe féminine de rugby

Fabrice a partagé son expérience d’entraîneur d’une équipe de « nanas » dans un sport de « mecs » où la testostérone domine habituellement. Il partage son désarroi face à la sensibilité accrue que peuvent parfois exprimer les joueuses (sensibilité souvent incomprise des hommes !).

Il constate cependant que ces jeunes femmes ont des ressources incroyables. Elles n’hésitent pas à s’entrainer 5 fois par semaine et ceci sans être rémunérées. Elle ont aussi un formidable sens de l’écoute…

 

La caution scientifique

Quant à moi, je suis intervenue sur les différences génétiques, neuroanatomiques et hormonales entre les hommes et femmes. J’ai rappelé que les femmes ont deux chromosomes X et que les hommes un X et un Y.

Au niveau du cerveau, le cerveau de la femme est un peu plus petit, mais j’ai rappelé que ça n’était pas la taille qui compte.

Dans le centre de gestion des émotions (noyau amygdalien), la femme réagit différemment à des situations de stress aigus. Elle retient beaucoup plus les détails d’une situation stressante, alors que l’homme retient l’essentiel. Conséquence, les femmes gardent plus les traces d’un stress ou d’un traumatisme, ce qui peut expliquer en partie notre sensibilité accrue.

Enfin, au sujet des hormones, j’ai rappelé le cycle gouverné par les hormones telles que les œstrogènes et la progestérone. Les premières nous rendent belles, avec une peau magnifique, avenantes, attirantes au moment de l’ovulation.

Dans la deuxième partie du cycle, la baisse des œstrogènes peut conduire au syndrome prémenstruel que connaissent beaucoup de femmes (fatigue, irritabilité…). Et viennent après la période de la tente rouge 😉.

 

Une magnifique soirée

La soirée s’est terminée par quelques questions du public, un cocktail avec de riches échanges et les dédicaces d’Arnaud Riou, avec la présence de la célèbre librairie clermontoise « Les Volcans ».

 

Merci de m’avoir lu jusqu’ici.

Je souhaite un monde d’équilibre, un monde où les hommes et les femmes ont leur place. Où les hommes et les femmes sont complémentaires, apportent chacun leurs richesses, leurs forces, leurs vulnérabilités.

Je souhaite un monde de respect des uns pour les autres et où l’amour, la gratitude dominent et chassent la peur, la crainte des uns des autres.

Aimons nous tels que nous sommes, arrêtons de nous comparer et soyons nous même.

Arnaud Riou et l’artiste peintre, Barbara Mouton

 

Crédits photos : Pixabay

Rachida
 

Je suis avant tout une femme, une épouse, une mère qui aime prendre soin de sa santé et de celle des siens. Je suis une passionnée de sciences et de bien-être. Biologiste, titulaire d’un Doctorat en Physiopathologies Humaines, j'aime partager mes connaissances et souhaite vous en faire profiter au travers de ce blog.

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