Neurosciences : programmer son cerveau à la réussite

Aujourd’hui, un peu de neurosciences dans le blog SantezVousBien où je partage les actions qui peuvent au quotidien nous aider à être en meilleure santé et à être plus heureux.

On parle souvent ici de nutrition ou encore d’activité physique, mais pour être en bonne santé, il faut aussi penser à vivre en accord avec qui nous sommes vraiment, à vivre avec nos valeurs, celles qui sont importantes pour nous.

Dans cet article, je partage les outils que j’utilise pour programmer mon cerveau à m’orienter vers ce qui est important pour moi.

Qu’on soit clair, il est important d’identifier ce qui est vraiment important POUR MOI, et ne pas être dans l’imitation de la vie de quelqu’un d’autre.

S’inspirer OUI, mais imiter NON !! 

L’idée n’est pas de vouloir changer absolument, mais bien de me voir dans la vie à laquelle j’aspire.

Vouloir changer qui je suis aujourd’hui, reviens à ne pas accepter qui je suis aujourd’hui.

Penser que la vie sera meilleure plus tard, quand j’aurais changé, quand j’aurais perdu du poids, quand je serais plus riche, quand j’aurais trouvé l’homme ou la femme de ma vie, est un pur fantasme.

La vrai changement commence par s’accepter aujourd’hui et maintenant dans notre entièreté. 

La vie est parfaite à chaque instant et je peux décider à chaque instant de la personne que je veux être.

 

« Hacker » ou pirater notre cerveau, c’est possible grâce aux avancées des neurosciences

Ces dernières années les avancées en neurosciences permettent de mieux en mieux de comprendre le fonctionnement de notre cerveau, même si les scientifiques sont loin d’avoir élucidés les mystères de notre organe le plus complexe.

Notre cerveau ne sait pas faire la différence entre passé, présent, futur, imaginaire ou réel.

C’est pour cette raison que nous avons si peur lorsque nous regardons un film d’horreur, même si notre mental sait qu’il ne s’agit que de fiction.

Dans cet article, je vous partage une pratique que je considère comme « méditative » et d’autohypnose, qui m’a aidée à réussir tout au long de mes études et à me dépasser au quotidien.

Une méthode efficace contre le stress

Parfois, faire de nouvelles choses, dont nous n’avons pas l’habitude, peut générer beaucoup de stress, comme la prise de parole, comme se mettre au théâtre, ou encore enregistrer sa première vidéo pour sa chaîne YouTube et la poster…. et j’en passe.

Les neurosciences montrent en effet que notre cerveau cherche avant tout à nous éviter la souffrance, comme l’inconfort d’une situation nouvelle, et au contraire cherche à nous faire rechercher le plaisir.

Se dépasser, sortir de sa zone de confort, nécessite à mon sens, de savoir gérer ce stress.

Personnellement, aujourd’hui la méditation m’aide énormément à dompter mon stress. Elle a de nombreux autres bienfaits que j’ai traité dans un précédent article : Méditation : 14 bonnes raisons de s’y mettre.

 

La méditation est pour moi, l’occasion de s’arrêter, d’observer, d’être dans le moment présent.

Observer ce qu’il se passe au niveau de mon corps physique. Je peux ainsi prendre conscience des tensions musculaires que je me crée et je peux ainsi les relâcher.

Observer mes pensées et les laisser aller et venir sans jugement et dans la bienveillance.

Ressentir les émotions qui traversent mon corps. A quels endroits elles se localisent, les reconnaître, les vivre et se laisser traverser sans s’identifier à elles.

Elle me permet d’avoir une meilleure écoute de moi-même et de m’orienter vers une vie, de plus en accord avec mes valeurs profondes.

La méditation permet en effet de calmer notre système nerveux sympathique (celui qui accélère) et de stimuler le système nerveux parasympathique (celui qui freine), ce qui explique en partie l’effet anti-stress de la méditation.

Plus jeune, j’étais une grande stressée. Rien que l’idée de parler en public me faisait frissonner. Mais aussi lorsque les partiels arrivaient.

Et pour avoir fait 8 ans d’études après le bac, il m’a fallu trouver des solutions pour gérer toutes les angoisses, les peurs, le stress provoqués par ces événements, qui revenaient souvent.

Le training autogène de Schultz.

C’est ainsi que j’ai découvert, il y a plus de 20 ans, le training autogène de Schultz, pour m’aider à me relaxer et me confronter à tous ces évènements stressants.

Le training autogène de Schultz a été développé, par un médecin allemand, Johannes Heinrich Schultz.

Cette méthode m’a permise d’apprendre à entrer très rapidement en état profond de relaxation et méditatif.

A l’époque, je me considérais comme une grande timide, et je devais pourtant prendre régulièrement la parole lors de la présentation orale de mes différents rapports de stage.

J’ai utilisé cette technique de relaxation pour gérer mon stress ce qui m’a permis d’améliorer très rapidement ma prise de parole en public.

Avec les nombreuses occasions de prises de parole que j’ai eu, je suis très rapidement devenue très à l’aise à l’oral.

Par la suite, j’ai même osé me lancer dans l’improvisation théâtrale.

 

Comment je procède ?

Avec cette méthode, allongée sur le dos, les bras le long du corps (ou en position assise) je ressens et détends chacune des parties de mon corps, dans le moindre détail. L’occasion de se reconnecter à son corps.

Cette première partie ressemble beaucoup au scan corporel que l’on peut pratiquer dans certaines méditations.

1) Je me concentre, en prenant conscience de chacune des parties de mon corps, je ressens et je détends progressivement chacun des muscles.

J’imagine que mon corps devient de plus en plus lourd et s’enfonce dans le matelas ou dans le sol, sous l’action de la pesanteur. Je prends aussi conscience des moindres tensions au niveau de mon visage et je les relâche également.

Une autre variante pour aider à la détente musculaire, consiste à contracter fortement ses muscles et à les relâcher. Elle peut aider les personnes qui ont du mal à se concentrer sur leurs muscles.

2) Une fois cette relaxation musculaire profonde atteinte, je ressens une sensation de chaleur et de douceur qui envahit chacune des parties de mon corps. Je visualise aussi une douce lumière qui englobe mon corps. Je suis dans une bulle, calme, en toute sécurité, remplie de bienveillance.

3) Je visualise ensuite un endroit serein et je ressens les sensations agréables d’y être.

Par exemple, si je me visualise en train de marcher sur une plage paradisiaque, je ressens la sensation du sable chaud sous mes pieds.

Je ressens le soleil qui chauffe mon visage et les vagues qui viennent caresser mes pieds. J’entends le rire d’enfants, le bruit des vagues, le chant des oiseaux. J’observe ces magnifiques palmiers qui me font parfois de l’ombre. Je ressens le vent frais dans mes cheveux.

4) Maintenant que je suis dans un état profond de relaxation, je passe à la partie visualisation.

Je visualise alors le discours que je dois tenir si je souhaite travailler une prise de parole en public, par exemple.

Et je répète mon speech. Je vois que celui-ci est parfaitement fluide et que je suis complètement détendue. Je réponds parfaitement à toutes les questions des rapporteurs. Je visualise ce qu’est le speech idéal pour moi, et je peux me répéter des phrases d’autosuggestion comme « ma présentation orale se passe parfaitement bien », « je suis complètement sereine et détendue ». J’emploie toujours des termes positifs et je les accentue.

Pour aller plus loin, je peux aussi me visualiser en train de réagir à une situation inconfortable, par exemple, une personne qui me pose une question à laquelle je n’ai pas de réponse. Malgré l’inconfort, je reste sereine, ancrée, concentrée.

J’ai aussi utilisé cette technique pour me visualiser en train de réussir mes examens.

Ainsi plutôt qu’à stresser pendant des jours avant ma prise de parole ou mes examens, je me mettais déjà en condition de réussite optimale.

Je suis sûre que cette technique m’a permise d’aller loin dans les études et d’obtenir mon doctorat en biologie, car je n’étais pas plus brillante que les autres, mais j’ai juste programmé mon cerveau au succès.

 

Ce que m’apporte cette méthode et qu’elle peut aussi vous apporter



– La première partie, très similaire au scan corporel, est une pratique très méditative qui permet de se recentrer sur son corps et donc d’être dans le moment présent.

 

– Se libérer du stress, grâce aux niveaux profonds de relaxation, qu’elle permet d’atteindre.

 

– il est possible d’y intégrer une séquence d’affirmations positives pour regagner confiance en soi, booster son estime de soi. Ou bien d’auto-suggestion

 

 

– Créer des émotions positives en se visualisant dans un endroit apaisant et que nous aimons.

 

– Visualiser ce que l’on souhaite voir se réaliser. Or le cerveau ne fait pas la différence entre imaginaire et réel. On peut ainsi se conditionner à la vie désirée.

 

Pour donner un exemple des effets positifs de la visualisation, des études montrent que des joueurs de baskets qui se sont entrainés au tir au panier, uniquement par la visualisation, ont quasiment autant de succès que ceux que s’entrainent vraiment.

 

– Après une séance qui peut durer environ 20 minutes, on ressent un profond état de détente et on se ressent ressourcer. D’après certains, une vingtaine de minutes de relaxation, seraient l’équivalent de 1 à 3 heures de sommeil !

Au départ, il me fallait beaucoup de temps pour obtenir un haut niveau de relaxation. Avec la pratique régulière, j’arrive aujourd’hui à me détendre beaucoup plus rapidement et par conséquent à profiter au mieux des bienfaits de cette pratique.

 

C’est comme pour tout. Il n’y a pas de résultat immédiat. Il n’y a pas de secret, c’est la pratique et la répétition de celle-ci qui rendront les résultats impressionnants.

 

Pratiquer la méthode et la visualisation nécessite bien sur de passer à l’action.

 

Laissez vos commentaires ou questions ci-dessous. Je me ferais un plaisir d’y répondre.

 

Références :

 

The « weight » of words on the forearms during relaxation.

Santarpia A, Blanchet A, Mininni G, Kwiatkowski F, Lindeman L, Lambert JF.

Appl Psychophysiol Biofeedback. 2009 Jun;34(2):105-11.

[Psychological approaches in hypertension management].

Abgrall-Barbry G, Consoli SM.

Presse Med. 2006 Jun;35(6 Pt 2):1088-94.

 

Crédits photos : PIXABAY

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