Le « Browning » est une piste thérapeutique dans la prévention et le traitement du surpoids et de l’obésité.
Voici 10 facteurs naturels qui ont prouvé scientifiquement leur efficacité à activer la transformation des adipocytes blancs en adipocytes beiges, et qui pourrait par conséquent aider à maintenir notre poids de forme ou voir même maigrir.
1 – Le froid et le menthol :
Le corps ayant besoin de produire de la chaleur, l’exposition répétée ou prolongée à de basses températures, favorise la formation de cellules adipeuses brunes. Les bucherons du grand nord finlandais peuvent vous en parler. Ils ont en effet, un taux plus important d’adipocytes bruns, leur permettant ainsi de lutter efficacement contre le froid extrême de leur lointaine contrée.
Il a effectivement été observé que l’activation du récepteur au froid, connu sous le nom de TRPM8 active le phénomène de « Browning ». Vous connaissez tous ce récepteur, car c’est lui qui est stimulé, certes quand vous avez froid, mais aussi par le menthol, provoquant ainsi cette sensation de fraicheur. Il a même été montré que la consommation chronique de menthol favorise le « Browning »
Par ailleurs, il existe des techniques qui permettraient de diminuer les bourrelets disgracieux et la cellulite, par le froid. Il s’agit de la cryolipolyse et de la lipocryothérapie.
Les adipocytes bruns sont aussi très présents chez les animaux qui hibernent.
Alors, à vos congélateurs !
2- Le sport :
La pratique régulière et modérée de sport est gage de bonne santé. Non seulement, l’exercice renforce notre organisme, il permet également d’améliorer notre moral afin d’affronter au mieux le quotidien. Il aide à nous protéger de nombreuses pathologies, augmente notre capacité respiratoire, booste notre cerveau.
L’activité physique stimule la production d’une hormone appelée l’irisine. Il s’agit d’une myokine, c’est à dire qu’elle est produite par le muscle. Elle favoriserait le « Browning », l’augmentation de la dépense énergétique et la perte de poids.
Si vous ne faites pas de sport, il est temps de vous y mettre. A vous de tester plusieurs sports et de choisir celui qui vous convient le mieux. Plus une pratique sportive vous plaira, moins elle vous demandera d’effort et plus vous serez motivé. Il faut aussi savoir être raisonnable et commencer tout en douceur. Une pratique trop difficile, au dessus de votre niveau, vous demandera un effort trop important et à la longue un abandon.
Personnellement, je pratique de l’aéroboxe, qui me permet de travailler mon cardio, de faire du renforcement musculaire et de me défouler. Le yoga m’aide à me détendre, à rester souple, à bien dormir et surtout à annuler les effets néfastes de la position assise devant mon écran.
3- L’acide eicosapentaénoïque ou EPA :
Il s’agit d’un oméga-3, un type d’acides gras polyinsaturés, connus pour être de véritables alliers de notre santé. Ils sont essentiels au bon fonctionnement de nos cellules nerveuses, protège de l’inflammation et par conséquence, des nombreuses maladies liées à une inflammation chronique (maladies cardiovasculaires, diabète, cancer…).
De nos jours, nous ne consommons malheureusement pas suffisamment de ce type d’acide gras. Alors que nos ancêtres consommaient autant d’oméga-6 et 3, aujourd’hui, nous ingurgitons jusqu’à 20 fois plus d’oméga-6 que d’oméga-3. Il est donc essentiel de rééquilibrer ce rapport, en consommant d’une part, moins d’oméga 6 et d’autre part, bien plus d’oméga-3. Il est en effet recommandé de consommer deux grammes d’oméga-3 par jour or, en France nous ne consommons qu’un tiers de cette dose recommandée.
Les oméga-3 sont trouvés principalement dans le caviar, les poissons gras (sardines, maquereaux, saumon, anchois, hareng), dans des graines ou huiles végétales (lin, colza, noix…), les œufs des poules élevées en plein air et nourries avec des graines de lin, certains légumes verts, comme la mâche…
La viande peut aussi contenir des oméga-3, mais à condition que les animaux aient été nourris eux mêmes avec des aliments riches en oméga-3 (lin, luzerne, herbe). Les œufs et viandes issus de méthodes d’élevage modernes et intensives tendent malheureusement à avoir des quantité moindre en oméga-3.
4- La capsaïcine :
C’est la molécule qui donne son piquant au piment. Elle possède de nombreuses actions bénéfiques. En plus de favoriser le « browning », elle incite également à manger moins.
Elle agit en activant un récepteur thermosensible, nommé TRPV1, que l’on trouve dans notre bouche et notre peau, d’où la sensation de chaleur, voir de brulure si la teneur en capsaïcine est trop importante.
L’évaluation de la force du piment est faite grâce à l’échelle de Scoville. Par exemple, alors qu’un poivron ressenti comme non piquant ou neutre se situera entre 0 et 100 unités de Scoville, le piment Carolina Reaper (considéré comme le plus fort au monde), lui est à 2 200 000 unités. Le piment d’Espelette quant à lui, se situe entre 1500 et 2500 unités de Scoville.
Mettons un peu de piquant dans nos vies !
5- La citrulline :
La citrulline est un acide aminé retrouvé dans la pastèque (nom latin : Citrullus vulgaris). Elle possède des propriétés antioxydantes et de nombreux autres bénéfices pour notre santé. Par exemple, elle permet l’élimination rapide de l’acide lactique après un effort physique. Par conséquent, elle va limiter les courbatures et permettre une meilleure récupération après le sport.
Elle favorise également la prise musculaire en stimulant la synthèse protéique. Ainsi, la citrulline est efficace pour augmenter la masse musculaire au cours du vieillissement. De surcroit, elle réduit la masse du tissu adipeux blanc. Ceci, est entre autre du, à son effet activateur du « Browning », mais aussi à la stimulation de la lipolyse qui consiste au déstockage des graisses de réserve.
6- Le resvératrol :
C’est la molécule miracle contenu dans le raisin (pinot noir) et qui se cache derrière le « French Paradox ! ». C’est un polyphénol de la classe des stilbènes.
Elle protège aussi du vieillissement en favorisant un phénomène qu’on appelle l’autophagie. Ce processus permet à nos cellules de s’auto-régénérer en digérant et recyclant une partie de son propre contenu. Le prix Nobel de médecine 2016, a d’ailleurs récompensé, le Professeur Yoshinori Ohsumi pour ses travaux sur l’autophagie.
La racine du Fallopia japonica (ou Polygonum cuspidatum) contient aussi du resvératrol. Elle est utilisés depuis des siècles en médecine traditionnelle chinoise et japonaise sous la forme de « Kojo Kon » dans le traitement de tout un éventail de maladies. C‘est pourquoi, elle aide par exemple à traiter certaines maladies chroniques inflammatoires ou les hyperlipidémies (excès de lipides dans le sang).
7- La quercétine :
C’est un polyphénol qui fait partie de la famille des flavonoïdes. On en trouve dans de nombreux aliments dont la peau de la pomme (à consommer bio à cause des trop nombreux traitements), le brocoli, l’oignon, pour n’en citer que quelques uns. Elle présente de nombreuses vertus : elle est antioxydante, anti-inflammatoire, anti-diabétique, anti-cancéreuse…
8-La fucoxanthine :
Elle appartient à la grande famille des caroténoïdes. Il s’agit de pigments qui donnent leur couleur à de nombreux aliments. Citons les plus connus comme le β-carotène contenu dans la carotte, encore le lycopène qui donne sa couleur rouge à la tomate ou encore la lutéine présente dans le maïs ou les épinards. Il existe en réalité plusieurs centaines de caroténoïdes.
La fucoxanthine est présente dans les algues brunes comme le wakame (Undaria pinnatifida), très consommé au Japon. En plus d’activer le « Browning », elle possède de nombreuses autres actions bénéfiques pour la santé humaine et prévient l’apparition de nouvelles pathologies.
9- Certaines bactéries intestinales :
La composition du microbiote ou flore intestinale est différente entre les personnes obèses et les personnes plus minces. Le microbiote influence en effet notre tissu adipeux. Un traitement futur de l’obésité pourrait consister à faire des greffes de bonnes bactéries intestinales.
10- La curcumine :
C’est l’une des molécules qui apporte ses nombreux bénéfices au curcuma. En plus d’être un puissant antioxydant, elle est aussi très efficace contre l’inflammation. Elle a démontré son efficacité contre plusieurs types de cancer et maladies inflammatoires chroniques (diabète, maladies auto-immunes).
Vous en découvrirez plus sur le curcuma et la curcumine dans le Guide des 5 « super Aliments » qui boostent la santé, que je vous invite à télécharger gratuitement.
Références
1 réflexion au sujet de « 10 activateurs naturels du « Browning » »